OL : John Textor doit réunir 130 millions d’euros avant le passage devant la DNCG

A l’approche de l’intersaison, l’OL doit valider ses comptes auprès de la DNCG. Le gendarme financier du football professionnel s’assure que chaque club puisse aller au terme de chaque saison d’un point de vue économique. Ce jeudi, RMC Sport affirme que John Textor devra réunir près de 130 millions d’euros de garanties financières pour l’exercice à venir. Les conséquences directes d’une non-qualification pour la Ligue des Champions (John Textor prévoyait dans son business plan une place en C1), qui prive Lyon d’un apport financier très important en fin de saison.

Quels leviers pour réunir cette somme ?

Une multitude, mais leur faisabilité pose question. John Textor compte en premier lieu sur le mercato, avec la vente de Malo Gusto qui rapportera un total de 35 millions d’euros à l’OL. Dans cette optique, les ventes d’un Castello Lukeba ou d’un Rayan Cherki, tous deux estimés entre 30 et 40 millions d’euros, ne sont pas à exclure.

Eagle Football compte également sur la vente de l’OL féminin à Michele Kang, où 50 millions d’euros sont espérés par les Américains. A cette cession est espérée une économie annuelle estimée autour des 13 millions d’euros, somme correspondante aux frais de fonctionnement de la section féminine. Des investisseurs sont également recherchés pour la cession de la franchise américaine OL Reign, que Michele Kang ne peut pas racheter, elle qui détient déjà les Washington Spirit en NWSL.

Si Eagle Football compte également sur son intronisation en bourse pour lever des fonds, le dernier recours est très clair : John Textor devra injecter de l’argent frais pour être dans les clous de la DNCG. Mais pas sûr que le nouveau PDG de l’OL soit très chaud pour casquer une nouvelle fois, après avoir ajouté 86 millions d’euros cette année pour boucler les budgets de l’exercice en cours.

Quelles conséquences en cas de manque de garanties ?

Si ces 130 millions d’euros ne sont pas réunies à temps, la DNCG est en capacité d’appliquer des sanctions : elles peuvent aller d’un encadrement budgétaire jusqu’à une interdiction de recruter et une rétrogradation sportive. Le pire des scénarios est difficilement envisageable, sachant qu’à l’achat des parts de l’OL, Eagle Football s’était entouré de trois fonds d’investissement pour assurer ses arrières : Ares Management, Iconic Sport et Elmwood.

Toujours est-il que l’OL devra être dans les clous financièrement cet été, et cela devra passer par un dégraissage sportif et structurel important. Ce qui pose la question de la viabilité du projet de John Textor, qui vise une qualification en Ligue des Champions dès l’année prochaine.

T.J.