Fragilisé par la relégation administrative de l’Olympique lyonnais en Ligue 2, John Textor a reconnu ses erreurs et laissé entendre qu’il allait prendre ses distances avec la France dans une interview accordée au média brésilien Globo.
Quatre jours après la décision choc de la DNCG et alors que près de 1000 supporters ont manifesté ce samedi devant le Groupama Stadium pour exiger son départ, John Textor a pris la parole depuis Philadelphie. L’Américain a confié à Globo qu’il allait se recentrer sur d’autres priorités, notamment le club brésilien de Botafogo.
"Je vais passer beaucoup plus de temps à penser à Eagle dans son ensemble, en revenant davantage à Botafogo. J'ai d'excellents partenaires au sein d'Eagle Football Group, des actionnaires qui sauront répondre aux problématiques que je n'ai honnêtement pas su gérer très bien en France. J’ai hâte de renouer avec le Brésil."
Le patron d’Eagle Football admet aussi avoir manqué d’efficacité dans l’univers politique et réglementaire français. "C'est clair que j'étais meilleur sur le terrain face à la France. Je n'ai pas eu beaucoup de succès en politique en France, c'est bien connu. Le processus d’adaptation au système a toujours été étrange pour moi, en tant qu’investisseur américain."
Et s’il insiste sur la solidité financière de son groupe – "Nous venons de vendre Crystal Palace", "nous n'avons jamais eu autant de liquidités" – il concède une part de responsabilité dans la sanction infligée par la DNCG : "Au cours du processus, j’ai fait certaines choses qui ont déçu les organismes de réglementation et nous devons corriger cela."
Des propos ambigus qui confirment un désengagement progressif, alors que le fonds ARES envisage déjà une gouvernance sans lui à Lyon, avec Michele Kang et Michael Gerlinger aux commandes. Une transition discrète, mais de plus en plus assumée.