Jean-Michel Aulas aimerait l’instauration d’un salary-cap, pour lutter contre les "clubs-Etats"

Jean-Michel Aulas aimerait l’instauration d’un salary-cap, pour lutter contre les "clubs-Etats"
Jean-Michel Aulas - Lyon Foot

Absolument aucune allusion au PSG.

Dans une interview accordée à Canal+, Jean-Michel Aulas a émis le souhait de rétablir plus d’équité entre les clubs. Pour ce faire, le président de l’OL évoquait l’instauration d’un salary-cap (plafonnement des salaires) dans les championnats européens de football. Il n’a bien sûr pas manqué d’indirectement aborder le cas du PSG, détenu depuis plus de dix ans par QSI, filiale de QIA, le fonds d’investissement souverain de l’émirat du Qatar. Le groupe est d’ailleurs en pôle pour racheter le club de Manchester United, en Angleterre.

Selon JMA, les rachats des clubs par les Etats dérégulent complètement le marché du football : "On a vu quand même arriver un certain nombre d’Etats dans le football, qui mettent le niveau hors d’atteinte d’un certain nombre d’industriels ou d’investisseurs traditionnels. (…) Donc je pense qu’il y a besoin de réglementer, de contrôler. On doit peut-être aller, comme le font un certain nombre de franchises américaines, vers des plafonnements en matière de salaire" estime-t-il.

Des propositions d’une personne influente dans le football français, presque un an après la réforme du système économique des clubs européens, opéré par l’UEFA en avril 2022. Une version actualisée du fair-play financier, qui impose aux clubs de plafonner leurs dépenses en salaires à 70% des leurs ressources totales, d’ici 2025.

Une réforme gruyère au vu des sommes injectées dans le monde du football professionnel. Plus inquiétant, des clubs comme Chelsea contournent ouvertement certains textes de l’UEFA visant à réguler les activités financières des clubs. Les Blues, dirigés par l’Américain Todd Boehly, s’étaient fait remarquer ce mercato hivernal en signant un impressionnant parterre de joueurs (dont le lyonnais Malo Gusto) : 330 millions dépensés en un mois… et des contrats à long terme avec notamment celui de Mykhaylo Mudryk d’une durée record de huit ans et demi !

Pour rappel, le règlement de l’UEFA limite la durée des contrats à cinq ans mais autorise certains clubs à contourner ouvertement cette règle à coups d’exceptions douteuses. Si Jean-Michel Aulas prône un modèle de gestion américain, celui-ci bafoue déjà les règles actuelles du football européen.

En attendant l’action de l’UEFA, Jean-Michel Aulas milite pour un salary-cap à l’américaine… Plus raisonnable ? Alors que le modèle américain lui-même contourne le règlement de l’UEFA ? Les doutes persistent…

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2 commentaires
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Fouilla le 28/03/2023 à 08:14

Oui ... mais entre 2002 et 2008 , juste avant l'arrivée de QSI à la tête du PSG Monsieur Aulas ne se préoccupait pas de "salary cap" ...... Puisque il pratiquait les mêmes méthodes que l'émir du Qatar .....!!!

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Minable franglais footeux !! le 27/03/2023 à 19:24

"salary-cap (plafonnement des salaires)"; ne serait-ce pas plutôt : plafonnement des salaires (salary-cap)??!

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